Depuis 3 ans l'Association France Glaucome attribue une bourse de recherche sur des projets de recherche en lien avec le glaucome. En 2025, elle renouvelle un appel à candidature. L'appel à candidature en pdf Le règlement en pdf Le dossier de candidature...
Hygiène de vie et santé visuelle
Alimentation, sommeil, alcool, activités physiques et professionnelles…Le mode de vie peut avoir un impact sur la santé de nos yeux. Tous nos organes, dont les yeux, sont impactés par nos modes de vie. Vision et hygiène de vie sont intimement liées.
L’étude aliénor menée par l’INSERM montre les bienfaits d’une alimentation riche en certains nutriments sur la vue. (http://www.alienor-study.com/m-233-presentation-de-l-etude.html ) : L’alimentation équilibrée de type crétois, méditerranéen riche en légumes et fruits, peu de viande et produits laitiers, du poisson est préconisée.
Les antioxydants tels que la lutéine et la zéaxanthine, pigments jaunes trouvés dans les légumes verts à feuilles, filtrent la lumière nocive et protègent contre les maladies telles que la DMLA. Ces antioxydants protègent des effets néfastes de la lumière bleue.
Les oméga-3 présents dans les poissons gras (anchois, sardine, maquereau, Hareng), sont importants pour prévenir la sécheresse oculaire et d’autres troubles visuels comme la DMLA et la rétinopathie diabétique.
Limiter les plats ultra-transformés pour réduire le risque de glaucome
Une équipe réunissant des chercheurs équatoriens, espagnols et américains a étudié la question des aliments ultra-transformés. 19 225 participants (dont 60,1% de femmes), âgés en moyenne de 38,2 ans ont été suivis pendant en moyenne 12,9 années. Leur alimentation a été évaluée à l’aide d’un questionnaire de 136 entrées semi-quantitatives afin de définir leur niveau de consommation de nourriture ultra-transformée. Et les participants étaient invités à signaler tout diagnostic de glaucome les concernant. Bilan : la consommation de nourriture ultra-transformée est bien associée à un risque plus élevé de glaucome, avec un hazard ratio de 1,83 chez les plus gros consommateurs de ce type d’alimentation en comparaison avec ceux qui en mangent le moins. Les auteurs ont aussi analysé les hazard ratio par sous-groupes, en fonction du sexe, de l’âge, de l’activité physique, de l’apport énergétique, du ratio d’oméga 3/6, et de la consommation de tabac. Ils ont observé que le risque de développer un glaucome était associé à la consommation de nourriture ultra-transformée chez les hommes, les plus de 55 ans, les plus actifs, les non-fumeurs ou anciens fumeurs, chez ceux qui avaient le plus faible ratio omega 3/6 et chez ceux avec le plus faible apport énergétique.
Source : López-Gil JF et al. Is Ultra-Processed Food Intake Associated with a Higher Risk of Glaucoma? A Prospective Cohort Study including 19,255 Participants from the SUN Project. Nutrients. 2024;16:1053.
Modifier ses habitudes de vie :
Le tabagisme avec 5000 composés toxiques dont le cadmium qui est très toxique pour la rétine, favorise la DMLA, le cataracte et l’occlusion veineuse. Cesser de fumer peut contribuer à ralentir l’apparition de maladies oculaires. De la même façon, la consommation excessive d’alcool peut nuire à la santé des yeux.
Les facteurs de risques cardio-vasculaires ( diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie) ont une incidence sur l’occlusion veineuse.
L’exposition aux UV favorise la cataracte. Lunettes de soleil, chapeau, éviter les heures où les rayons UV sont plus nombreux. Cependant, une exposition à la lumière naturelle aurait un effet bénéfique contre la myopie, surtout chez les enfants, car elle stimulerait la production de dopamine, un neurotransmetteur (molécule libérée par une cellule nerveuse) qui limite l’élongation de l’œil.
La pollution atmosphérique favorise les maladies respiratoires, cardiovasculaires, augmente le risque de glaucome en accélérant la perte des fibres du nerf optique (étude portant sur une cohorte composée de 683 personnes âgées bordelaises, dont le suivi a duré dix ans, des chercheurs et chercheuses de l’Inserm et de l’université de Bordeaux).
(https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0013935123011684 )